L'Irlande du Nord s'engage vers le « modèle suédois ». Le 20 octobre, le Stormont, l'Assemblée législative, votait une proposition de loi contre « le trafic et l'exploitation des êtres humains » qui inclut la pénalisation de « l'achat de services sexuels ». Le texte doit encore passer deux étapes parlementaires, mais la forte majorité qui s'est dégagée – 81 voix contre 10 – laisse envisager son adoption. Même si la pénalisation des clients des travailleuses du sexe reste une mesure très controversée, pour l'auteur de la loi, Lord Morrow, et donc pour la grande majorité des député-es qui l'ont suivi, « le tarissement de la demande » serait une nécessité. Le ministre de la Justice de la province s'opposait à cette mesure, affirmant avec raison qu'elle est « inefficace pour réduire le trafic » et « susceptible d'accroître les risques » pour les travailleuses du sexe car « des femmes continueront de vendre et des hommes d'acheter ». Au Canada, un projet de loi similaire était adopté au début d'octobre et est en train d'être examiné par le Sénat.
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